El Chalten, Eldorado de la rando

Le lendemain de notre visite du glacier, c’est en stop (une fois n’est pas coutume) que nous arrivons en début d’après midi dans le petit village de El Chalten. Déjà sur la route, en compagnie de la famille S., on avait eu une vue bien dégagée du fameux Fitz Roy, montagne emblématique de la région. Mais parce qu’on a des fourmis dans les jambes, on décide de partir directement en rando cet après midi. On laisse quelques affaires au camping El Relincho (le même que Shirley et Stefan, ce coup ci ce n’était pas une coïncidence) et nous voilà partis.

Fitz Roy, lago de los Tres et Lago Torre

Le sentier qui part de El Chalten est superbe et très bien entretenu. On alterne entre forêts, points de vus et…Sylviane. On retrouve par hasard une suisse avec qui on avait visité le sud Lipez et le salar d’Uyuni en Bolivie. On échange rapidement nos expériences passées et nos plans pour la suite.

On s’arrête ce soir au camping du Poincennot, où une quinzaine de tente sont déjà montées dont une bleue que l’on connait bien. On retrouve ce soir nos amis hollandais Shirley et Stefan, que nous avions quitté la dernière fois à Chile Chico.

Le lendemain, on se réveille à 5h pour aller observer le lever du soleil sur le Fitz Roy. Bien que l’on arrive dix minutes trop tard, la vue est superbe et l’on prend un petit déjeuner devant un panorama incroyable. Je tente de démarrer l’ascension d’une montagne qui se situe sur la droite du Fitz Roy et où j’observe un couple qui s’engage sur le chemin. Je les rejoins rapidement mais je m’aperçois que la neige ne tient pas vraiment, et que, sans équipement (eux ont des crampons), je vais vraiment galérer. J’abandonne et je retrouve Nana.

On décide quand même d’aller un peu plus loin que le point de vue pour observer la laguna Sucia qui, contrairement à ce que signifie son nom est d’un bleu limpide (sucio/a = sale en espagnol).

Après avoir croisé nos amis hollandais sur la redescende et replié la tente et nos affaires, nous marchons quelques heures pour rejoindre le campement Agostini. Dure journée pour seulement quelques kilomètres. On a faim, on n’avance pas, il y a des jours comme ca…

On n’arrive quand même pas trop tard et après avoir monté le camp, on profite de l’après midi pour buller au soleil, sur les gros rochers de la rivière. On essaie d’apercevoir des huemules (cerfs) et des pumas mais sans succès. Nos amis nous rejoindront en début de soirée, exténués. Comme il fait froid, on ne traine pas ce soir pour diner et se coucher.

Pas folle la nuit. Le froid nous réveille en plein sommeil et difficile de se rendormir dans ces conditions. Ce matin, on prend le temps de petit déjeuner avant de nous engager sur le sentier bordant le lac et menant au mirador Maestri. De là, on contemple le glacier un peu moins beau, forcément, que le Perito Moreno. En rentrant au camp, on voit Stefan et Shirley en train de manger une grosse omelette pour le petit déjeuner. On se dit qu’emmener des oeufs dans une bouteille pour un bon brunch est une bonne idée, à refaire pour nos prochaines randonnées.

C’est à 11h, en plein soleil, que l’on prend le chemin du retour. On revient dans le petit village de El Chalten, où l’on se pose au camping de El Relincho. Ce soir, c’est barbeuc’ avec une grosse pièce de boeuf pour se remettre de ces trois jours de marche.

Loma del Pliegue

Après une journée de repos, à faire nos lessives et à se gaver d’empanadas et de gaufres, on repart ce matin pour l‘ascension d’un petit sommet cette fois, le Loma del Pliegue.

Ce matin, on est au taquet et on décolle à 8h tapante du camping. La montée commence doucement et l’on est tous seuls dans la forêt. On est rejoint à mi-chemin par un mec que l’on ne reverra plus par la suite : on n’a pas compris ou il était passé, mystères de la montagne.

On arrive à un premier mirador avec une vue sur le Fitz Roy, le cerro Torre et le lac homonyme en dessous. Superbe.

Puis on finit l’ascension assez raide dont une partie dans la neige, jusqu’au sommet d’où l’on a une vue à 360°. C’est époustouflant.

 

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L’après midi, après cette belle ascension, on se demande quoi faire. Descendre à Puerto Natales pour faire le Torres del Paine ou bien profiter de la belle météo et rester ici. Mais si l’on reste ici, que faire ?…

On demande conseils à Mattias, propriétaire du camping, un poil bourru. Il jauge notre niveau, nous questionne sur notre équipement et puis nous conseille une randonnée qu’il a lui même faite il y a cinq ans : la vuelta del Huemule. Après avoir vérifié les prévisions météo et une rapide réflexion d’environ cinq minutes, on se décide. Demain, on part pour le tour du Huemule !

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